Un homme bizarre... Et si tout dérapait ?

You’ve opened the door now, don’t let it close ...

Dinosaures … Quoi ? Dinosaure… Ouais tu parles… comme si cela existait… Bordel de merde je n’en pouvais plus ! Je ne voulais plus voir ces satanées bêtes de toute ma vie ! Je ne voulais même plus en entendre parler… Merde on était sur terre, au 21ème siècle… Comment cela était-il possible. A vrai dire, je ne voulais pas le savoir. Au moins je devais avouer, je vivais, a contre cœur, sur une île ou il n’y avait pas de Dinosaures… Mais bon ils n’étaient pas si loin que cela. Attrapant un paquet de clope j’en attrapais une fourrant le filtre entre mes lèvres. Le briquet en main j’allumais celle-ci tirant une énorme latte sentant la fumée rentrer dans ma gorge et mes poumons. Je repensais alors à Sloan mais aussi a Maxxie. Deux être que je côtoyais sur cette île. L’un était une sorte de plaisir charnel, l’autre le tueur de mes parents… Quelle douce souffrance. Qui aurait pu croire que quinze ans après le tueur de mes parents, se retrouverait dans le même bateau que moi ? Une chance sur un million pour que cela arrive et ça c’était bel et bien produit…Il m’harcelait, il me poussait à bout, moi je ne voulais qu’une chose… le tuer ... L’anéantir comme il a pu tuer mes parents. Lui planter un couteau dans le ventre comme pour ma mère. Je voulais que son sang coule le long de son corps. Je voulais qu’il se voie mourir. Mais devais-je devenir comme lui pour venger mes parents ? Non… Je n’étais pas ce genre de fille je ne pouvais pas le devenir. Soufflant un coup j’inhalais cette douce fumée qui me tuait petit à petit. J’avais pourtant arrêté de fumer… Mais le fait d’arriver ici m’avait fait reprendre… Je passais ma langue que mes lèvres regardant les étoiles au dessus de la mer, c’était si calme. Je ne savais pas quel heure il était, surement dans les deux heures du matin mais je n’avais pas sommeil. Fumant tranquillement j’entendais de temps en temps quelques cris de dinosaures. Bon sang, ils ne pouvaient pas dormir à cette heure ci ? je grimaçais doucement écrasant mon filtre sur le sable. Regardant bien a gauche puis à droite. Personne n’était la.

Je me relevais laissant mon simple paréo sur le sable, gardant simplement ma culotte je filais dans l’eau et plongea dans l’eau si tiède qu’était la mer. La tête sous l’eau, je nageais tranquillement profitant du calme de la plage. Je n’avais pas pour habitude de me baigner en même temps que les autres, je ne voulais pas qu’ils voient mes cicatrices sur mon ventre. Je ne voulais pas qu’ils soient choqués. Seul Sloan les avais vu… Je n’avais pas osé lui demander ce qu’il en pensait. Sachant qu’il connaissait mon passé. Je sortais doucement la tête de l’eau enlevant l’eau de mes yeux pour pouvoir les ouvrir. Je me laissais bercer par les vagues, doucement. Je m’allongeais ou du moins me laisser flotter tout en regardant les étoiles. J’étais tellement bien, toute seule. Si seulement il n’y avait que moi sur cette fichu île. Internet ne serait pas de refus… Ni même une bonne bouffe. Bon sang que j’avais faim et soif de certaines chose qu’il n’y avait pas ici… une légère brise se leva me faisait frissonner. Je nageais alors vers le bord pour sortir de l’eau. Attrapant ma serviette je m’enveloppais dedans et essora mes cheveux. Un bruit se fit entendre derrière moi. Me figeant doucement, je pensais immédiatement à Maxxie. Je ne bougeais plus guettant un autre bruit. Mais rien. Surement un animal qui passait par la. Mon cœur, lui battait la chamade, il avait peur. Mon souffle était coupé. Je me retournais doucement, scrutant la forêt. Mais la nuit était noir, la lune l’étais point présente, seule les étoiles pouvait nous éclairer. Ce qui voulait dire que la lumière était minime. Un autre bruit retentit dans les buissons. Je me figeais sur place. Pétrifié comme une imbécile je regardais droit devant moi mais, je ne voyais pas l’ombre d’une bête ou d’un humain. Je tenais fermement ma serviette contre moi et avança avec courage. Ma maison ou plutôt ma cabane n’était pas loin. La nourriture avait-il attiré une bestiole ?

Mon cœur qui taper ma cage thoracique m’empêchait d’entendre si des bruits se faisait mes oreilles bourdonnaient. Alors que j’étais près du buisson, tout à coup un garçon sorti de nulle part, titubant sur moi nous faisant tomber. Mon cri retentit sur toute la plage. Mon dos écrasait dans le sable l’odeur de l’alcool me vint au nez. Il était ivre. Je plissais le nez. Bon sang qu’est ce qu’un mec bourré faisait-il la, à cet heure ci surtout … allongé sur moi je le regardais et toucha son épaule. Il grognait. Ma serviette n’était plus sur moi. J’étais dessus Je rougissais légèrement. Merde. Quel situation gênante ! Etait-il conscient ? Ses yeux d’un bleu me fixaient doucement. Je boguais sur place. On restait là, allongé comme deux idiots, dans une position des plus embarrassantes… Je me mordais doucement la lèvre inférieure et réussi à détourner le regard vers le côté. « Excusez moi, mais, vous ne pourriez pas sortir de sur moi… Ce n’est pas que vous êtes lourd… Mais euh, comment dire… » J’arrêtais de parler. Je ne pouvais pas lui dire que j’étais nue sous lui bon sang ! Je posais mes mains sur ses épaules et essaya de le pousser tant bien que mal. Prenant appuie sur ma jambe je nous fis tourner. Je ne sais pas ce qu’il se passa mais je me retrouver à présent sur lui. Ses mains sur ma taille je rougis de plus belle. Je me levais rapidement et attrapa ma serviette que j’enroulais autour de mon corps. Je reculais doucement et le regarda. « Vous allez bien ? J’ai de quoi manger et boire si jamais… j’ai quelques cachets aussi… » Dis-je en le regardant. Il était bourré mais, il avait tout de même clair. Son regard perçant le mien, je ne bougeais plus. Je n’avais jamais vu pareil regard. Je m’avançais à nouveau vers lui, je savais qu’il ne me ferait aucun mal. Puis il fallait que je dépasse mes limites. Pour cela Sloan m’aidait vraiment beaucoup… Je m’asseyais à côté de lui et le regarda attentivement. « Moi c’est … Baylee et toi ? »

Et si tout dérapait ?

Quelle journée pourrie. Je ne sais pas si vous allez comprendre ce que je ressens actuellement, mais vous êtes-vous déjà levé en sachant que tout ce qui allait vous arriver n'allait être que malchance et suite incroyable d'évènements 'catastrophiques' ? Vous connaissez, hein ? J'en étais sûr ( même si ça m'énerve de savoir que je suis plus banal que je ne le croyais ). Mais alors attendez que je vous dise tout ce qui m'est arrivé, et vous aurez ( carrément ) pitié de moi... Dés le réveil, je me lève, je tombe. Rien de bien spécial, c'est arrivé au moins cinq fois à tout le monde, minimum. Je continue mon chemin, pour aller prendre mon petit déjeuner, mais la route est assez longue vu qu'on ne parle pas d'appartement ou de maisonnette, mais de villa. Je marche tranquillement, et là, je me prends les pieds dans la seule chose qui pouvait traîner : la seule et unique peluche du chien que je venais d'adopter – oui parce-que, je viens d'adopter un chiot qui avait l'air abandonné. Je l'ai appelé Dino, me demandez pas pourquoi. Deux fois que je tombe, mais optimiste, je me dis que la journée va bien se finir. Quelle horreur quand j'ai découvert qu'il ne restait que les 'spécial K' de ma mère et de ma sœur, celles qui sont faites exprès pour ne pas grossir. Le cauchemar. Ils étaient où mes trésors, ou alors mes miel pops. Au moins des cookie crisps ! Rien, nada. J'ai du me taper la tartine de confiture aux oranges, amère, étant un peu trop têtu pour ne serait-ce oser toucher le paquet de céréales des filles de la maison. Le petit déjeuner étant un moment très important pour moi dans la journée, autant que le goûter, je re montais me doucher, de mauvaise humeur. Mais bien sûr, la blague ne s'arrêta pas là, ce ne serait pas drôle sinon : plus d'eau chaude ! J'accorde le fait qu'il fait quand même plutôt ( très ) chaud, mais de là à prendre une douche froide, non merci. J'essayais tout ce que je pouvais pour essayer de comprendre d'où venait le problème, mais rien. C'est donc dans un élan de début de colère, que je passais sous l'eau dix minutes, essayant d'être le plus rapide possible. Ce n'était que le matin, et il est actuellement vingt et une heure dix sept...

Ce soir, sortie entre amis, pour changer... J'avais pris pas mal d'argent, pour qu'on puisse acheter de l'alcool ( et autres ), sachant très bien que nous n'étions pas du genre à rester dans un même bar, ou une même boîte, ou je ne sais quoi. On préférait aller dans un endroit désert, où il n'y a personne, et où il y a des risques de rencontrer des dinosaures – on était des aventuriers – plutôt que dans des endroits branchés, où s'il y a problème, c'est « dehors ! ». Je saluais tout le monde, ne précisant pas ce que j'allais faire, et quittait la villa, allant dans une sorte de clairière que je connaissais bien, lieu choisi pour la soirée.

_ Hey D. !

Je préférais largement « D. » à Dorian ou Spencer...

_ Salut Martin !

Lui non plus n'avait pas beaucoup de chance, mais il ne s'en plaignait pas.

J'avais été accueilli presque comme un roi, comme d'habitude. Faire parti de la famille Alberton avait ses défauts, mais aussi ses qualités, qui n'étaient pas du tout négligeables. Je sortais de mon grand sac de sport plusieurs bouteilles, allant de la bière à la vodka. Je les avais prises sur la route, parce-que de la bière chaude, vous savez autant que moi que c'est carrément « dégueulasse ». La soirée continua sur cette route. Je buvais énormément, faisant toute sorte de conneries avec tous ces potes, comme, par exemple, ce fameux jeu ( ou pas ), appelé « salut, c'est Pinpin ». Toutes les conneries étaient autorisées, nous étions seuls sur toute cette étendue d'herbe et de terre, entourée d'arbres. Près du feu, je m'en éloignais pour plusieurs raisons. 1) J'avais chaud. 2) J'avais besoin de pisser. J'allais en forêt, m'éloignant de la soirée, pour aussi me vider un peu la tête. Je n'aimais pas forcément être bourré, mais le contexte exigeait. J'avançais un peu plus, jusqu'à ne plus entendre le brouhaha causé par les « conversations ». Sauf que du coup, je m'étais paumé. Je peux vous dire que dans des moments comme ça, l'envie disparaît immédiatement. Rien pour me changer les idées en plus, j'avais laissé ma bouteille là bas... Je soupirais, et avançais, n'ayant strictement aucune idée de par où j'étais arrivé.

Cela faisait déjà deux bonnes heures que je marchais, en une nuit sans lune, en pleine forêt. Je soupirais, et me posais contre un arbre deux minutes, essayant de tout mettre au clair. Les effets de l'alcool commençait à disparaître, mais ça ne voulait absolument pas dire que je n'étais pas encore un peu... Ivre. Et alors là, j'ai eu un méga flippe. J'ai entendu plusieurs branches craquer, et c'était pas moi. Vu l'île, c'est le genre de bruit qui attire l'attention. Je n'ai pas réfléchit plus longtemps. J'aimais bien les animaux, j'aimais bien les dinosaures, mais pas quand j'étais à moitié inconscient de ce que je faisais. Ne tenant pas super droit, je trébuchais plusieurs fois en me rattrapant par je ne sais quel phénomène surnaturel, jusqu'au moment où je tombais vraiment. J'entendis un cri qui explosa mon oreille, un cri de fille, bien aigu. Je la sentis palper mon épaule, et je poussais une sorte de grognement. J'avais les cheveux pleins de sable, rien de pire. Ma journée pourrie se continuait même maintenant, sérieux. Je relevais la tête, la secouant un peu sur le côté pour essayer de retirer le sable qui persistait à essayer d'y faire son habitation, la regardant ainsi dans les yeux, l'observant avec plus de mal qu'en temps normal... Je devais avouer qu'elle était plutôt jolie, enfin je crois. Je n'avais pas l'esprit très au clair.

_ Excusez moi, mais, vous ne pourriez pas sortir de sur moi… Ce n’est pas que vous êtes lourd… Mais euh, comment dire…

Je fronçais les sourcils, me concentrant autant que possible sur ses lèvres pour capter tous ses mots, en plus de ce que j'entendais. Elle ne me laissa pas le temps de bouger moi-même, me poussant sur le côté. Je ne voyais pas vraiment l'utilité de son geste vu que, tout ce qu'elle avait changé, c'était le « sens ». Je levais un sourcil, et remarquais qu'elle était quasiment nue. Mon cerveau, au ralenti, la laissa se relever pour enrouler sa serviette autour d'elle. Je suivais le mouvement, restant assis cependant.

_ Vous allez bien ? J’ai de quoi manger et boire si jamais… j’ai quelques cachets aussi...

Je ne répondis pas, trop captivé par son regard. Il faisait trop sombre pour que je puisse capter quelque chose en particulier, mais je me plaisais bien à rester là. Elle s'avança vers moi, et vint s'assoir à côté, comme pour établir un contact autre que le précédent, un contact plus moral.

_ Moi c'est... Baylee, et toi ?

Joli prénom. Très original. Je répondais plus doucement, dans une voix un peu sensuelle, mais non voulue.

_ Mon nom est... Dorian.

Je détestais annoncer mon prénom.

You’ve opened the door now, don’t let it close ...

J’étais habitué à vivre sur une île, après tout l’Australie, malgré sa grandeur était tout de même grande. Alors qu’elle soit petite ou grande qu’est ce que cela pouvait faire ? Il fallait tout de même faire avec. Le seul bémol, c’est qu’ici je n’avais pas de point de départ. J’étais obligé de rester ici et ce pour un long, très long moment… J’en étais cruellement consciente, je n’étais pas prête de revoir ma maison, pas prête de revoir mes patients ou bien même mes amis. Comment faire ? Comment dire au monde entier qu’en fait nous ne sommes pas mort ou je ne sais quoi mais, que nous sommes sur cette fichue île aux dinosaures… Si seulement ils étaient au courant, ce qui me semblait improbable puisque je n’en avais jamais entendu parler. Mieux valait que je m’enlève le tout de la tête. Je n’étais pas prête de partir d’ici et je devais en payer les conséquences malgré tout … J’essayais de ne pas y penser me concentrant sur cet homme qui était sorti de nulle part. Depuis que je vivais ici, je n’étais pas tombé sur grand monde, non il était rare que la nuit une fois, tombée, du peuple se rapplique par ici. En général j’étais seule. La première fois ce fut avec Sloan. Cela avait bien fini… Un ami, proche, plus que proche même… Et maintenant, lui, ce type, totalement inconnue mais, avec une beauté à vous tuer sur place. J’en avais limite honte de le fixer de la sorte tant il était beau… Je le regardais, allongé sur moi, j’étais légèrement mal à l’aise. Mince comme pouvait-on se bourrer la gueule sur cette île ?

J’aurais bien trop peur qu’un dinosaure m’attaque et que je ne sois pas apte a partir si je devais fuir… bien que soyons honnête, face à un dinosaure je ne faisais pas le poids… J’inspirais doucement essayant de comprendre ce que ce type foutait la, gênée comme pas possible j’essayais de le repousser tant bien que mal ce que je réussi à faire au bout d’un moment. Mais malheureusement, je me trouvais à présent sur lui… Je me relevais doucement pour aller vite me couvrir avant qu’il ne puisse voir quoi que se soit. Je voulais savoir ce qu’il faisait la et s’il allait bien, je savais ce que c’était de boire, et je savais les conséquences que cela pouvait avoir par la suite, trou de mémoire, pertes de connaissance, voir peut être un coma éthylique. Nos regards se croisèrent, et la je me figeais à nouveau. Bon sang, ces yeux, son regard… D’un bleu transparent, légèrement revêtu de vert. Je me pinçais les lèvres sans détourner le regard. Il me scrutait lui aussi comme si quelque chose l’avait foudroyé sur place. Comme s’il ne pouvait plus bouger. Je penchais doucement la tête en fronçant les sourcils pour essayer de comprendre ses expressions. Sa voix suave et grave retentit doucement dans le silence de la plage. Son prénom était plutôt mignon, c’était la première fois de ma vie que je rencontrais un Dorian. Je souriais doucement. « Enchantée, tu es sûr que ça va ? Je ne vis pas trop loin… J’ai tout ce qu’il faut chez moi. Je peux …. T’héberger aussi si jamais tu ne peux pas arriver jusqu’à chez toi. » Dis-je doucement d’une voix légèrement basse comme un secret.

Comme si on ne devait pas nous entendre alors, que nous étions seuls, tous les deux sur cette fichue plage. Je repliais mes jambes sur ma poitrine et posa ma tête sur les genoux, je le regardais un sourire aux lèvres. Il m’intriguait, je ne l’avais pas vu sur le bateau, du moins je n’en avais aucun souvenir. « Tu vis ici depuis toujours ? Ou tu es naufragé comme moi ? » Demandais-je curieuse de savoir, d’où il venait. Il devait avoir mon âge tout au plus mais si jamais il avait plus ce n’était pas de beaucoup. Il était vraiment beau, sa beauté me coupait le souffle, ses muscles, sa façon de me regarder, son léger sourire, ses lèvres. Bon sang c’était quoi ce type ? Ce ne devait pas exister pareil beauté… On devrait les bannir… La tentation était un pêcher. Trop grand pour moi … J’avais déjà gouté au plaisir charnel avec Sloan… C’était quelque chose… D’exquis, de plaisant et de jouissant, je n’aurais jamais cru pouvoir aimer un tel rapport, avec mon passé… Comme quoi dans la vie on peut toujours se surprendre. J’inspirais doucement me levant tant bien que mal légèrement fatigué quand même, il était tard et je n’avais pas de montre, morte lorsque j’étais tombé à l’eau pour venir sur cette fichue ile. Je soupirais doucement et l’attrapa par là bras le relevant avec quelques difficulté et le pris sous les épaules. Il titubait légèrement. On arrivait chez moi, J’ouvrais la porte d’un coup de pied et la ferma a clé une fois dedans. Simple reflexe, automatique… Je le laissais tomber sur le lit, matelas de fortune. J’allais dans ma chambre et enfila une robe. Chose plus descente que mon simple paréo. Je revins vers lui et m’accroupie face à lui, une main sur son genou et l’autre relevant doucement son visage d’ange. « Hey, Dorian, tu es avec moi ? » dis-je en souriant doucement. « Tu veux un truc ? Du café salé ? Sa marche croit moi… » Dis-je sur le ton de la rigolade. Je laissais ma main sur son visage, il avait la peau douce. Je touchais son front, il était normal, il n’allait pas mourir c’était déjà ça. Pourquoi je pensais à ça moi ? Je levais les yeux au ciel pour moi-même. Et fixa alors intensément ces yeux d’un bleu à vous couper le souffle.

Spoiler:

_ Enchantée, tu es sûr que ça va ? Je ne vis pas trop loin… J’ai tout ce qu’il faut chez moi. Je peux …. T’héberger aussi si jamais tu ne peux pas arriver jusqu’à chez toi.

Je l'observais avec beaucoup d'insistance. Baylee avait parlé d'une voix très basse, créant une sorte d'atmosphère intime, presque secrète. Je prenais un air méfiant, limite paranoïaque, et regardais autour de moi comme pour lui prouver que je savais très bien où j'habitais... Ma tentative fut inutile : je n'avais strictement aucune idée du lieu où nous étions. Mon seul indice était : la plage. Je me retournais à nouveau vers elle, mes yeux brillants d'excuses. Elle replia ses jambes sur elle-même, en posant sa tête sur ses genoux, me souriant gentiment, je crois. Je lui rendis son sourire, ne me souvenant même plus de la question qu'elle m'avait posé avant. Heureusement, elle alimenta à nouveau la conversation. Quel idiot j'étais.

_ Tu vis ici depuis toujours ? Ou tu es naufragé comme moi ?

_ Naufragé depuis toujours ? Euh... Non. J'ai déménagé.

Elle faisait partie des naufragés ? Je me demande si elle préfère sa vie d'avant ou sa vie ici... Bon, vous connaissez bien mon avis, je trouve que cette île est géniale, vraiment ! Même si parfois, c'est un peu dur de trouver de l'alcool pour s'amuser un peu, mais ça ne nous empêche de faire la fête, comme ce soir. D'ailleurs, ils avaient pas du remarquer que j'avais disparu... Allez tant pis. Par réflexe, je soulevais ma main comme pour aller attraper une bouteille de bière à ma gauche, mais mes doigts ne rencontrèrent que le sable, ce qui provoqua chez moi une petite grimace, ainsi qu'un soupir. Je sentis du mouvement à côté de moi, et le temps que je tourne la tête, Baylee était déjà levée, me tendant une main que j'attrapais avec maladresse, forçant pour m'aider à suivre son mouvement. Elle me prit sous les épaules, m'emmenant je ne sais trop où.. Nous nous arrêtions devant une porte qu'elle ouvrit d'un coup de pieds, avant de se retourner, pour je suppose, la refermer ? Quoi qu'il en soit, elle me laissa tomber sur ce que je pensais être un lit, et disparus un moment. Je ne bougeais pas, et plusieurs minutes passèrent, sans que je ne fasse le moindre mouvement. Je ne pensais à rien. Et je n'étais même pas gêné de faire un squatte de dernière minute ( mdr ). Baylee revint alors, et je m'assis plus correctement, plutôt que d'être couché comme un sac rempli de patates. Elle s'accroupie devant moi, pour me relever délicatement la tête, et me regarder droit dans les yeux.

_ Hey, Dorian, tu es avec moi ? Tu veux un truc ? Du café salé ? Ca marche crois-moi...

_ Ca marche ? Café salé ? Euh... De l'eau plutôt...

Me rappelant vaguement des règles de politesse, j'ajoutais un « s'il te plaît ». Elle laissa sa main sur mon visage, en me souriant. Je lui souris à mon tour, assez content d'être tombé sur une personne aussi attentive à mes besoins. Je savais que je n'étais pas dans un très bon état, mais justement pas en assez bon pour me rendre compte que c'était assez... Problématique. Elle me toucha mon front, me fixa une dernière fois, avant de se relever à nouveau pour aller me servir ce que je lui avais demandé. Elle revint rapidement, me tendant mon verre en même temps que de s'assoir près de moi.

_ Merci..., dis-je avec une petite voix un peu trop gamine.

Ses mains étaient toutes chaudes, malgré le fait qu'il n'y avait pas si longtemps que ça, ils étaient dehors. Bon, il fallait avouer qu'il ne faisait pas si froid que ça à l'extérieur... Je remarquais alors qu'elle avait changé de tenue. Elle avait troqué son paréo contre une une jolie robe, pas trop légère, mais quand même. Je lui souris, incapable de la complimenter à l'oral. Je baillais, et me mettais à regarder autour de moi, mon verre d'eau à la main.

_ On est chez... Toi ?

Spoiler:

You’ve opened the door now, don’t let it close ...

Je ne savais pas trop ce que je faisais sur cet île ni même pourquoi j’y restais… Mais en fait, je n’avais pas le choix…Voilà mon seul problème… Ne pas avoir le choix de décider de ma propre vie ce qui était tout de même frustrant, ok, je n’avais que vingt deux ans, j’avais la vie devant moi, mais je ne voulais pas rester sur cette ile toute ma vie… surtout quand je vois comment sont les gens ici. Ils sont distants et peu accueillant comme si on avait voulu s’incruster ici alors qu’en fait notre putain de bateau s’était tout simplement échoué ici. Ok, je connaissais Sloan, c’était un type bien, mais sur combien d’autres habitants ? J’avais la poisse, je l’avais toujours eu, et je l’aurais toujours… Je soupirais doucement en passant ma main dans mes cheveux regardant le garçon qui s’était installé à côté de moi, il avait bu, il sentait l’alcool à plein nez. Pas cool, un soir, alors que les dinosaures n’étaient pas loin. Je ne savais pas quoi faire pour lui, lui poser des questions ? Ouais, sa pouvait le maintenir éveillé. Mais bon, je n’allais pas le laisser la pour autant… je n’étais pas une fille sans cœur. Malgré ma peur pour les garçons, je savais reconnaitre les bons… enfin, je l’espérais… Je soupirais longuement et attendis qu’il me réponde à celle que je venais de lui poser. Je souriais doucement quand il prit enfin, la parole. Une belle, voix. Oui. Très grave, suave, sensuelle, charmeuse… « Naufragé depuis toujours ? Euh... Non. J'ai déménagé. » Il avait donc déménagé ? Pourquoi venir s’installer sur cette île ? Etait-il fou ? Ou alors, ses parents étaient-ils des historiens ou des scientifiques…

Je pensais plus à cette option qu’à une autre… Je penchais doucement la tête et souriais légèrement. « Wow… Et… tu t’y plais ici toi ? » Demandais-je alors en me levant doucement. J’époussetais le sable qu’il y avait sur moi assez sèchement pour que sa parte plus rapidement, s’il y avait bien quelque chose que je ne supportais pas, c’était bien ça. Avoir du sable sur mon corps collant, c’était horrible. Je tendais alors une main vers lui pour qu’il se lève, apparemment il avait un peu besoin d’aide… Une fois fait, nous partions chez moi, de façon a ce qu’il puisse boire quelque chose, ou se reposer, il avait les yeux complètement défoncés. Sa me rappelait, toute les fois ou moi, je me foutais minable, essayant d’oublier mon passé. Ce qui n’était pas non plus une solution…. Je le soutenais sous les épaules et entra chez moi fermant la porte d’un coup de pied puis le laissa tomber sur le lit. Non pas qu’il soit lourd… Mais je n’étais pas non plus musclor… Il ne fallait pas abuser. J’étais une simple fille moi… Je fermais la porte a clé et une fois changé, dans une tenue normale et non décente je revenais ver lui, m’accroupissant et lui releva la tête de façon à ce que je puisse voir ses yeux. Je lui demandais, s’il voulait un café salé, il parait que sa marche pour dessaouler. « Ca marche ? Café salé ? Euh... De l'eau plutôt... » Il me demanda plutôt de l’eau.

Souriant doucement, je me levais et fila chercher un verre et une bouteille d’eau. Sans un bruit, je remplissais le verre d’eau et posa la bouteille sur la petite table de fortune. Je m’avançais doucement vers lui et lui tendis le verre tout en m’asseyant à ces côtés. Je posais mes avant bras sur mes genoux et regarda le sol. « Merci » retentit dans la pièce, silencieuse. « de rien, c’est normal… » Dis-je doucement. Je me calais plus au fond du lit posant mon dos contre le mur en bois de ma maison. Il faisait bon on était seul et j’étais tout de même… gênée. Ce n’était pas tous les jours qu’il y avait un homme qui rentrait dans ma maison … Je baillais légèrement croisant les jambes. « On est … chez toi ? » demanda-t-il curieux. Je relevais la tête vers lui un léger sourire au bout des lèvres et passa ma main dans mes cheveux. « Oui, j’ai trouvé cette cabane, inhabité… Alors j’en ais profité pour m’en faire un petit chez moi… Bon, ce n’est pas du grand luxe, mais je n’ai toujours pas accès à mon compte… Sa serait vraiment bien qu’il y ait de quoi se connecter sur les autres pays, tu vois… enfin, je rêve un peu trop… » Dis-je doucement. Je m’avançais un peu et le regarda tenir son verre dans ses mains. « Et toi ? Tu vis ou exactement ? Dans le village ? Ou plus reculé Comme les Harkley ? » Demandais-je un tantinet curieuse. Je posais mes jambes sur le lit et le regarda toujours.

Spoiler:

« Merci »

« de rien, c’est normal… »

Me répondit-elle doucement. Je ne sais pas si je souris ou non, mais en tous cas, j'avais pensé * make a little smile *. Bon peut être pas en anglais, mais en gros, c'était ça quoi. Elle monta à son tour dans son lit, ou assis, je prenais pas mal de place, je dois avouer, se calant contre le mur boisé. Je buvais un peu d'eau, et je peux vous dire que ça n'a pas du tout la même... Saveur que l'alcool, mais bon, le café salé, je le sentais assez mal... Je penchais un peu ma tête, comme si ça m'aiderait à mieux la voir, remarquant qu'elle avait comme l'air gêné. Je mettais un effort mental important dans le fait de lever un sourcil pour faire comprendre cette question indirecte qu'était « quelque chose ne va pas pas ? ». Elle bailla, et ne dut pas voir mon expression du visage. Je baillais à mon tour, et l'observais se recroqueviller sur elle-même, en quelque sorte, essayant de prendre la parole le première cette fois.

« On est... Chez toi ? »

Elle me sourit gentiment, et passa sa main élégamment dans ses cheveux :

« Oui, j’ai trouvé cette cabane, inhabité… Alors j’en ais profité pour m’en faire un petit chez moi… Bon, ce n’est pas du grand luxe, mais je n’ai toujours pas accès à mon compte… Sa serait vraiment bien qu’il y ait de quoi se connecter sur les autres pays, tu vois… enfin, je rêve un peu trop… »

J'aurais aimé répondre quelque chose, mais mon temps de réaction était bien trop long, et avant que j'ai pu dire mot, elle avait déjà ajouté :

« Et toi ? Tu vis ou exactement ? Dans le village ? Ou plus reculé Comme les Harkley ? »

Harkley ? Bah... Qu'est-ce qu'elle raconte, c'est mon nom, alors je vis avec eux, non ? Je me mis d'un coup à me frotter l'oeil droit qui me piquait un peu, beaucoup, sans m'arrêter pendant un petit moment. Je me sentis un peu mal : tandis qu'elle avait allongées ses jambes sur le lit, elle s'était relevée et était maintenant à côté de moi, à me demander si j'allais bien, et si je ne voulais pas quelque chose pour faire passer ça. Je secouais la tête : c'était probablement à cause de la fumée de la soirée qui faisait juste son effet ( mdr le mec qui est tellement retardé qu'il pense que c'est à cause de la clope de y a déjà 3 heures xD ). Elle me fit lever la tête vers elle, et je me laissais faire. Elle devait essayer de voir s'il y avait un cil, ou quoi peut-être ? Elle me souffla un petit coup dedans, et surpris, je clignais vivement des yeux, me reculant de plusieurs centimètres. Je clignais encore plusieurs fois des yeux. Elle s'excusa en riant un peu, et je ne pus m'empêcher de sourire, en passant un dernier coup ma main sur mon oeil ( quelle idée, c'est LE truc à ne pas faire rooh ).

J'essayais de me souvenir de ce dont elle avait parlé plus tôt. Harkley fut le premier mot qui me vint à l'esprit, pas très clair sans doute, et je ne sus mettre une phrase, une question dessus. Mais, contre toute attente, ce qu'elle avait dit avant était encore presque fraîchement inscrit dans ma mémoire : elle avait parlé de son « chez-elle », de sa petite cabane qui, même si ce n'était pas le grand luxe, était assez... Mignonne. Au fond. Juste pour continuer à avoir un sujet de conversation, je laissais la deuxième partie de ce qu'elle avait dit, reprenant la première :

« Bah ça viendra. Y a des moments de se connecter avec le monde extérieur, comme le jet, mais il est jamais utilisé. »

Je disais cela innocemment, mesurant sans le faire exprès parfaitement mes propos ( il a bu quand même faut pas trop en demander ) : j'avais parlé du jet, objet appartenant à ma famille, sans pour autant dire que c'était le cas.
Je me laissais tomber sur le lit, regardant Baylee « d'en bas ». Elle avait beaucoup de charme.. J'ai vraiment de la chance : je me fais « reccueillir » après m'être perdu dans la forêt par une jolie fille. T'es jaloux, hein ? Ouais je sais, mais cherche pas, ça t'arrivera jamais.

Spoiler: