*petite musique d'ambiance*

la la la la la la la

Il descend de la montagne à cheval, il descend de la montagne à cheval oh Yai! la la la la la la la

HE & SHE

Le froid matinal m'extirpa une nouvelle fois de ma couette épaisse et soyeuse que j'avais trouvée...Rectification, que j'avais chipée dans une chambre luxueuse du bateau qui décore à présent la plage de l'île. Je trouve qu'il forme la petite touche original à ce décor naturel, on se croirait presque dans une série américaine où des simples touristes deviennent des aventuriers qui doivent se débrouiller sur une nouveau territoire parsemé d'embûches. Pour moi, le parfait Indiana Jones voit toujours sa vie défiler devant ses yeux, se retrouvant souvent face au danger. Donc je suis moi aussi un parfait aventurier, non? J'avoue, je suis doué pour me mettre dans le pétrin, on dirait même que c'est une profession chez moi. Non sérieux, hier encore j'ai failli me faire attaquer par une bande de moustiques enragés. Du coup, je me suis réveillé au petit matin avec une désagréable sensation sur les bras. Fuck! Ca doit être le destin qui attend quelque chose de moi...mais quoi?! Le destin est bien cruel avec le pauvre petit être que je suis...snif.

Bref, je m'arrachai donc de mon lit à regrets, triste de devoir quitter la chaleur de mes draps pour faire face à l'air frais qui me fait frissonner de toute part. Là, je me serais bien vu dans un vieux fauteuil d'antemps, couvert d'un gros pull en coton avec une soupe chaude et parfumé entre les mains, devant un bon feu qui me réchaufferait les doigts de pieds. A la place, je me retrouve avec les mains et les pieds cyanosés! Charmant n'est-ce-pas? Vêtu d'un simple caleçon, je me précipite sur mes vêtements qui trainent mollement sur le dossier d'une chaise en bois et les enfile promptement, histoire de ne pas choper un vilain rhume. Après avoir mis un jeans délavé et un pull-over noir, je me fis un petit-déjeuner express composé d'un morceau de pain et d'une gorgée d'eau avant de m'éclipser à l'extérieur de ma cabane.

Soulagé de constater qu'il faisait doux à l'extérieur, je ne pris pas la peine d'enfiler une veste et décidai de m'octroyer une petite promenade en montagne. Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai comme l'impression qu'il va encore m'arriver des bévues sur le trajet. Je ne m'en plains pas, étant friand des surprises et des aventures abracadabrantes. La seule chose que je demande en retour est de rester en vie, ce n'est pas trop demander quand même?

Le ciel était parfaitement dégagé, laissant mes petits yeux s'éblouir face à l'étendue bleue claire qui me regarde du haut de son piedéstal. Des vapeurs parfumées émanèrent des buissons bordant les sentiers et vinrent m'étourdir légèrement. Ce que j'apprécie sur cette île, c'est les nombreuses variantes que l'on y rencontre et auxquelles je reste sensible. Les nombreux parfums, paysages, temps, animaux, etc. Je n'ai jamais vu autant de choses sur un petit bout de territoire comme celui-ci, c'est fou! C'est pas comme à New York où l'on ne peut voir des dinosaures que derrière les vitrines de magasin de peluches. La seule chose qui me manque dans ce coin perdu, c'est ma bonne vieille guitare avec laquelle je jouais des petits morceaux sympathiques tout au long de la journée. J'ai plus qu'à m'en fabriquer une...

Sans y prêter attention, je me retrouvai au pied de la montagne que j'admirai longuement, béât. Je pris une profonde inspiration et partis à l'aventure (ouistiti!) en empruntant le sentier qui me semblait le moins périlleux. (OH! je tiens à la vie U.U)

Cela faisait maintenant deux heures que j’étais réveillée et pourtant je n’avais toujours pas daigné quitter mon petit lit douillet. Je n’avais pas le courage ni l’envie d’ailleurs, c’est vrai quoi, un mal de dos plus un mauvais rêve ça donne envie de se cacher sous sa couette toute la journée ! Et puis le comble dans tout ça, c’est que si je sors d’ici j’ai une chance sur deux de rencontrer mon mauvais rêve, qui n’est autre qu’un vélociraptor… Si seulement j’étais dans mon grand appartement en France, je n’aurais pas besoin de me tracasser pour ça ! C’est vrai combien de chances vous avez de tomber nez à nez sur un dinosaure à Nice ? Bref. Après de multiples efforts et de longues, très longues minutes, je m’extirpai enfin de mont lit, pour me rendre compte qu’il faisait un froid de canard. Enjambant le plus vite possible, des vêtements et un livre trainant sur le sol je me dirigeai vers mon doux peignoir qui m’attendait de l’autre côté de la pièce. Pendant un instant je restai sur place, histoire de me réchauffer, même si ce n’est pas en restant sur place, pieds nus sur le sol qu’on se réchauffe je l’admets, mais bon le matin j’ai l’esprit embrouillé moi… D’ailleurs pour remettre toutes mes idées en place rien de mieux qu’un bon café noir ! Après avoir bu celui-ci, je fis vite un petit détour par la salle de bain, oui je ne traine pas la dedans des heures durant comme pleins de filles ! Quand j’en ressortis j’étais prête pour affronter la journée, ou du moins la balade matinale que je venais tout juste de décider de faire. Même si j’avoue qu’un slim en jeans, une tunique grise, un gilet noir et des converses également grises n’est pas vraiment une tenue adéquate sur cette île…Mais bon, que voulez-vous, on ne change pas les bonnes vieilles habitudes et puis je n’allais certainement pas troquer mes vielles converses datant de la guerre contre des horribles bottes en caoutchouc ou je ne sais quoi d’autre plus adéquat ! Mais comme je suis quelqu’un de raisonnable et de prévenant j’enfilai et boutonnai vite fait mon manteau noir avant de sortir.

Je fus plus que surprise en remarquant qu’en fait il faisait quasi la même température que dans mon bungalow, moi qui m’attendais à l’ère glaciaire… Et oui, je suis le genre de filles à qui le garçon doit toujours lui passer sa veste car elle a froid, c’est la vie on ne change pas une frileuse comme moi ! Il ne m'as fallu que quelques minutes pour définir ma destination et pour une fois j’allais aller me balader sur la montagne… Tout en chantant assez haut pour m’entendre mais assez bas pour que les autres pensent que je suis juste une schizophrène je me dirigeai vers mon but, qui ne tarda pas à se rapprocher de plus en plus. Je n’hésitai d’ailleurs pas une seconde et fonçai dans les buissons et les feuillages, non moi Charlie je n’ai pas besoin de chemin bien sur… C’est seulement après vingt minutes que je me suis rendue compte que je n’étais pas Indiana Jones et qu’un chemin aurait du s’imposer… Mais que voulez-vous ? De toute façon logiquement les dinosaures ne trainent pas trop par ici, enfin je dis bien logiquement car si je me souviens bien c’est quand même ici que je me suis faite attaquer par une bande enragée d’Eoraptors… vous savez, ces petites bêtes mesurant quarante centimètres, et bien c’est coriace ces trucs, je bougeais mes jambes dans tous les sens, je courrais et ça restaient accrochés à mes jambes, on a même du venir à ma rescousse… Voilà pourquoi j’insiste sur le LOGIQUEMENT. Après quelques minutes, ou plutôt un quart d’heure à me balader à l’aveuglette sur cette fichue montagne je perdis patience, c’est que j’en avais marre de chercher un sentier moi. Toujours en râlant je continuai à marcher quand soudain j’entendis du bruit. J’ai tout de suite pensé que ça y est, ces Eoraptors venaient pour m’achever alors j’ai sortis mon fusil. Et oui, je suis très prévoyante et puis comme je suis quand même censée soigner des lézards géants on me fourni obligatoirement une arme avec des fléchettes tranquillisantes.

En tachant de rester calme et surtout prête à tirer je m’avançai lentement, vers le fameux endroit qui se trouvait derrière des branches et des feuillages… Et sans crier gare je bondis hors du gros buisson prête à tirer et… et je me retrouvais sur un sentier tétanisée par la peur, face à…à Wolf. Ma mine horrifiée disparue aussitôt. Mais bon sang qu’est ce qu’il faisait là, lui… Lui qui se fourre toujours dans le pétrin et dont les chances de survie sont minimes sur l’île, moi je vous le dis ! Parce que il faut bien admettre que Wolfy, c’est un grand maladroit et il risquerait encore d’atterrir comme par hasard en plein milieu d’un nid de T-Rex.

« Bon sang Wolf, tu m’as foutu la trouille ! Tu sais que j’ai faillit te tirer une fléchette tranquillisante en plein dans la jambe !

Ca lui aurait été fatal, je peux vous l’assurez. Normal, ce truc est tout de même programmé pour endormir des T-Rex et des vélocirptors… Si il avait reçu ça, il serait tombé par terre comme une mouche le pauvre, alors c’est normal que je me mette dans tous mes états, non ?

« Et d’ailleurs, dis moi un peu ce que tu fiches ici ?

Bon, d’accord il pourrait lui-même me retourner la question, mais moi au moins je suis équipée !