Le hasard fait bien les choses... Aujourd'hui le destin en a voulu autrement...

J’avais toujours cru que ma vie serait horrible, que je finirais seule avec mes quatre vingt chats, noirs, pour ne pas changer les contes mais en fait il en était tout autre. J’avais dans l’idée de me changer les esprits, de faire de ma vie une tout autre tournure. Il était certain que le fait de consoler des gens qui subissent des souffrances à longueur de journée comme moi n’était pas de mon ressort et pourtant je le voulais. J’aimais regarder ses gens et leur dire en un simple regard que j’étais la, que je compatissais que je comprenais leur souffrance qui nous arrache le cœur qui nous prend tout entier et nous tire vers les abysses. Cette douleur qui rentre en toi, et qu’une fois présente ne part plus. Non elle est trop maligne pour partir. C’est nous les pauvres idiots en fait. J’en étais consciente et de plus en plus. Un regard vers le ciel étoilé les yeux remplit de larmes j’essayais de ne plus y penser, mais comment faire ? Cela faisait parti de ma vie. On ne peut pas changer son passé. Sinon je serais la première à l’avoir fait ! Une croisière… Comme si j’étais une fille à faire le tour du monde en bateau… Même pas. Et pourtant j’avais choisit de le faire pour me changer les idées. Il faut croire que ce n’était pas l’une de mes brillantes idées. En fait je n’avais jamais eu d’idée super bonne comme dirait les jeunes d’aujourd’hui. Je revoyais encore le bateau, enfin le gros paquebot, nous faire le coup du Titanic. J’avais eu si peur de mourir. Je n’avais que vingt deux ans et j’ai toujours le même âge mais bon sang c’est à ce moment la qu’on s’aperçoit qu’on ne profite pas assez de sa vie. Mais comment faire ? Je n’y arrivais pas. Je n’arrivais pas à m’imaginer sourire et faire comme si de rien n’était. C’était trop d’effort pour moi. Marchant sur le sable fin de la plage j’enlevais mes chaussures que je tenais de ma main et frotta mes pieds tièdes contre cette douceur extrême. Un sable chaud, blanc quoi de mieux ? On se croirait presque sur les plages Australienne. Du bonheur.

Les yeux fermaient j’essayais de ne plus penser à tout cela. Je ne voulais en aucun cas pleurer ce soir. C’était une belle soirée. Même si j’aurais pu la passer chez moi et non sur cette île totalement inconnu pour moi. Je ne connaissais personne j’étais la depuis quelques jours et c’était horrible de se sentir si enfermé. Il n’y avait personne sur la plage et j’en étais heureuse. Habillé d’une simple robe légèrement fané du au soleil et à l’eau je posais mes fesses sur les sable et posa mes chaussures à côté de moi. Les genoux repliait mon menton posé dessus je regardais les vagues s’écraser sur le sable faisant monter l’eau sur mes pieds. L’eau était extrêmement bonne. J’inhalais cette odeur salé que produisait l’océan et souriait comme une simple idiote. J’aurais pu être bien ici. Mais non. Mes mains posaient sur le sable je le trifouillais pour m’occuper l’esprit mais ça ne marchait pas. Je soupirais longuement déçu de tout ce que je vivais et me laissa tomber sur le sable allongée la, telle une pauvre idiote paumée. Je fermais les yeux et inspira fortement. Je revoyais mon arrivée sur cette île et ma peur. Mon cœur qui se serrait dans ma cage thoracique. Mon estomac qui ne voulait qu’une chose rendre le repas de la veille. Mes jambes qui tremblaient, je ne voulais pas finir comme cette série qui passait à la télévision ou bien même comme le film Titanic. Sauf que, bémol je n’avais pas trouvé chaussure à mon pied. Non il n’y avait pas eu de Jack dans le bateau… Même pas de Jacqueline. On ne sait jamais une belle demoiselle… Mais non. Je rigolais bêtement en y pensant. Bon sang j’étais en train de comparer ma vie avec un film. L’eau me fit frissonner, elle arrivait à mes genoux, tant pis pour la robe. Je faisais l’étoile de mer le sourire qui se fanait doucement. Une légère brise de vent fit lever mes cheveux bouclés dans le sable. Je ne devais pas être belle à voir tiens. J’essayais de me détendre tout en gardant les yeux fermés. Il fallait que je me change les idées. La tête penchait sur le côté je ne me rendais pas compte que je m’endormais.


Un soupire, un regard, un simple sourire et tout ce disait. On n’avait pas besoin de parler. Elle était la présente dans ma vie. Sa main sur ma joue je fermais alors les yeux pour en profiter encore plus. Sa bouche s’écrase contre la mienne avec une délicatesse que je ne lui connaissais pas, elle si sauvageonne d’habitude. J’ouvrais doucement les yeux et glissa ma main dans ses cheveux la rapprochant de mon corps pour la caresser encore plus. Nos langues dansant, se cherchant provoquer en moi la subite envie de lui faire l’amour comme jamais. Plaquée contre le mur je ne pouvais plus rien faire. Ma jambe frottant la sienne j’essayais tant bien que mal de la déshabiller. Alors que j’étais concentré comme jamais, tout à coup le paysage bascula. Ouvrant les yeux je me retrouvais dans cette chambre, miteuse. Mon souffle ce coupa. La peur s’empara de moi. Le sang coulait à flot sur mes mains et le reste de mon corps. Mes mains si petites. Je tremblais, non ce n’était pas possible. Je relevais la tête et vit ma mère se faire tuer devant moi. Je ne parlais pas je ne bougeais pas. Comment était-ce possible. Je fermais les yeux dans l’espoir de vite partir de cet endroit. Je chantais dans ma tête pour ne plus entendre les cris si stridents de ma mère. Je reculais comme une idiote et percuta quelque chose à l’arrière. Je ne bougeais plus ayant peur de tourner la tête. Tout à coup on m’attrapa à la cheville me tirant en arrière. Un cri, le mien. J’essayais de m’accrocher au parquer mais, mes ongles se retournaient sur place, je ne pouvais pas m’accrocher.


Prise de panique j’ouvrais les yeux et me retrouva sur la plage et plongea mon regard azur dans des yeux d’un chocolat intense. Sursautant en criant légèrement de surprise je me relevais rapidement et recula dans la mer comme si j’étais en danger. Je regardais autour de moi nous étions seul. Depuis combien de temps était-je la ? Mais surtout combien de temps m’étais-je assoupie sur la plage ? La peur se logea sur mon visage, tandis que la stupeur et l’étonnement se trouvaient sur le visage de cet homme me regardant. Je voulais parler mais rien ne sortez. Je portais ma main à ma gorge croisant les bras et détourna le regard du sien rougissant légèrement. Je ne le connaissais pas. Il était nouveau. Ou du moins j’étais nouvelle. Reculant encore un peu, l’eau m’arrivait à mi mollet. « Désolée… » murmurais-je comme si je devais m’excuser de quelques chose …