Sa journée avait super-mal commencé et cela ne tournait pas dans le bon sens, il était bientôt seize heures. Déjà quand son réveil avait sonné le matin même et que c'était cette chanteuse qu'elle détestait t'en qui chantait, Hayden savait que sa journée serait une vraie torture pour elle et son entourage. Car oui, une Hayden de mauvaise humeur fait que tout le monde en prend pour son grade. Suite à cela, elle se brûla sous la douche et fit griller son pain un peu trop. Résultat de ça, elle est arrivée en retard à son boulot et à faillit tuer quelqu'un en lui faisant une simple piqure. Non, cela n'aurait vraiment pas pu être pire. Décidant de se reprendre et de faire le plus attention possible, la jeune femme ne s'était pas octroyée une seule pause, de peur de trop rêvasser et de retomber dans son malheur. Faisant donc une croix sur sa pause de dix heures et rattrapant son retard. Elles étaient deux dans le cabinet, le médecin ayant été appelé en urgence elle ne savait plus trop où, la voilà coincé avec une incapable qui passait plus son temps aux téléphones qu'avec ses patients. Prenant un énième patient pour une petite toue, elle balança un pic à la figure de sa collègue pour que celle-ci arrête de papoter avec son prince charmant et qu'elle se bouge un peu. Elle allait quand même ne pas faire tout le boulot toute seule ?! Se radoucissant pour ne pas faire trop peur à l'homme qui venait de rentrer, elle lui posa les habituelles questions avant de lui prendre sa température et regarder le fond de sa gorge. Et dire qu'il y a des gens qui viennent aux urgences seulement pour une toue. Comme-ci elle n'avait pas assez de tous ses chasseurs qui viennent avec des membres en moins ou alors le visage en sang. C'est à partir de ce moment-là qu'elle se rappela de lui. Celui qui l'avait aidé, alors qu'elle s'était perdue dans la jungle, une nouvelle fois. Hayden était en pleine crise d'angoisse et il était arrivé, la ramenant en ville comme un chevalier sur son cheval blanc (sans le cheval). Souriant à cette idée, elle se reconcentra sur l'homme qui avait l'air d'attendre une réponse. C'était quoi la question ? Terminant avec lui, elle jeta un petit coup d'oeil à l'heure et décida de prendre, enfin, une pause. Prévenant de son temps-mort, elle sortie par la porte de derrière pour aller prendre un bon bol d'air. A vraie dire, il ne faisait pas très beau. Des averses tombaient assez fréquemment et elle était bien contente d'avoir un toit sur sa tête pour travailler. Elle aimait la pluie, mais à petite dose. S'asseyant sur le sol même, elle enfouit son visage dans ses mains, laissant un long soupire s'échapper de ses lèvres. Elle était fatiguée, ne dormant plus beaucoup, car ses journées se faisaient de plus en plus chargées. Ils manquaient de personnel. Un ou deux médecins en plus ne feraient vraiment pas de mal. Elle était infirmière, par Wonder-woman ! Arrêtant un instant de penser aux travailles, elle fit divaguer ses idées sur autre chose et cette chose fut sur ce chasseur. C'était bizarre, mais il hantait son esprit. Hayden voulait absolument le remercier, trouver quelque chose pour qu'ils soient quittes et puis, pour tout avouer, elle n'était pas insensible à son charme. Mais c'était comme-ci il avait disparu de l'île. Certes, c'était impossible et pourtant, impossible de le retrouver. Tiré de ses pensées par la voix rauque et violente d'un homme, Hayden sut que sa pause serait de courtes durées et elle inspira profondément avant d'aller reprendre son poste.

La fin de la journée arriva un peu plus vite que prévu. Ayant un travail fou, elle s'était mis à remplir de la paperasse avant de rentrer chez elle et elle n'avait pas vu l'heure passer. Il allait bientôt être vingt heures. Se rendant compte de cela, Hayden pris ses affaires qu'elle enfouit dans son sac et fit le tour du cabinet pour voir si tout était près pour les infirmiers de nuit. Tout avait l'air d'être bon. A peine fut-elle retournée à l'accueil qu'un premier infirmier arriva. La voilà enfin libre de rentrer chez elle. Son sac sur l'épaule, elle mit sa casquette sur sa tête et quitta les lieues. Elle n'habitait pas loin de là, disons qu'elle sera dans son bungalow dans... quinze minutes si elle ne se presse pas. Comme elle avait hâte de se retrouver dans son petit chez elle avec un bol de céréale et un bon livre. S'imaginant déjà sur son soja à grignoter des Chocapics, elle en oublia presque tous ses problèmes de la journée. Après avoir tourné dans une nouvelle rue, elle grimaça. Son sac était vraiment lourd et cela lui brulait l'épaule. Poussant un juron qui attira l'intention des quelques personnes qui l'entouraient, Hayden posa son sac sur un banc et fouilla dedans pour y sortir quelques trucs qu'elle pouvait tenir à la main. Une bonne dizaine de feuilles en mains, le sac moins lourd, elle s'apprêta à repartir, mais son portable sonna.

« Ce n'est pas possible, il y a des caméras cachées ou quoi ? » pensa-t-elle à voix haute.

Reposant le tout sur le banc qu'elle avait tantôt quitté, elle enfouit sa main dans son sac à main pour y sortir son portable. Elle décrocha, enlevant son autre main qui tenait les feuilles qui, en un coup de vent, s'envolèrent et tout ça pourquoi ? Pour un faux numéro. Complètement à bout, elle poussa plusieurs vulgarités avant de s'asseoir sur le banc, désespérer. Elle n'avait franchement pas le courage d'aller ramasser ses feuilles, mais avait-elle le choix de toute façon ? Prenant son sac assez violemment, elle jeta son téléphone portable dedans et entreprît de ramasser toute sa paperasse. Ne croyant plus du tout à la chance pour ce soir, Hayden se pressa de toute ramasser, espérant vraiment qu'il n'y ait pas un nouveau coup de vent. En plus de cela, s'ajoutait le stress qu'une feuille aille se jeter dans la fontaine qui était assez proche. ça, se serait surement la goutte de trop. Slalomant entre un groupe de personnes qui venait d'arriver, Hayden d'empressa d'aller chercher la dernière feuille, mais quelqu'un marcha alors dessus.

« Mais vous ne pouvez pas faire attention ?! »

Elle était énervée, il ne fallait pas être malin pour le comprendre, toutefois, quand elle leva le regard sur cet inconnu, toute sa colère retomba d'un coup sec. Elle s'était attendue à tout, mais surement pas à le revoir ce soir-là.

♦ HAYDEN & GAEL

Chasseur de dinosaures. Incroyable, mais pourtant vrai. En y repensant, Gael se demandait chaque jour ce qu’il faisait ici. Oui, il avait voulu changer radicalement de vie, et profiter de ces derniers instants, car il ne pouvait plus se battre contre sa maladie, elle allait gagner, c’était évident. Cela faisait trop longtemps qu’il avait essayé, trop d’énergie dépensée pour rien. Arrive un moment ou l’on abandonne, on baisse les armes, et on attends la fin. Qui aurait crut que le jeune homme baisserais les bras un jour, lui, pourtant si mauvais perdant ? Enfant, il n’avait cessé de dire à ses parents que sa maladie et lui jouaient ensemble, et le plus fort gagnerait. Seulement, il n’avait jamais pensé qu’elle serrait aussi forte que lui, et maintenant, il avait décidé d’abandonner. C’était trop. La goutte d’eau qui avait fait déborder le vase. Mais le jeune homme ne pouvait s’empêcher de se dire qu’il avait tout de même été fou de venir ici et de chasser ces bébêtes préhistoriques. Cela dit, peu de personnes avaient eu l’occasion de voir, en chair et non seulement en os, dans un musée, des dinosaures. Oui, c’était quelque chose qu’il n’oublierait surement pas, ça c’était certain. En ce qui concerne le changement radical de vie, c’en était un également. Essayez de trouver plus radical que ça ! Difficile, hein ? Sur l’île, Gael aimait se la jouer un peu héros, super chasseur qui n’a peur de rien, mais en même temps, les dinosaures ne l’effrayaient pas plus que ça. C’était des grosses bêtes, avec des grosses dents, des grosses pattes, etc.. mais ils n’étaient pas tous dangereux. Bien sûr, il n’était à l’abri de rien, surtout en la compagnie des carnivores, mais tant pis. Il aimait se dire que dans la vie, il fallait prendre des risques, puis il n’avait plus rien à craindre puisque ces jours étaient comptés.. Enfin d’une certaine façon. D’ailleurs, lui-même comptait les jours depuis la dernière opération, se demandant quand est-ce que la maladie referait surface pour la énième fois, mais sans doute la dernière. Jusque là, il avait été chanceux, car celle-ci ne donna aucun signe de vie, et c’était tant mieux. Peut-être qu’après tout, il avait gagner la guerre ? Rien n’était encore sûr pour le moment, et le jeune homme ne tenait pas à se faire de fausses joies, pour rien.

Gael était allongé dans le petit lit de son bungalow, se remémorant la journée qu’il avait passé. Pour être franc, il avait connu mieux. Dès le matin, il avait du faire face à quelques vélociraptors, alors qu’il n’avait aucune envie de courir, et de jouer au chimpanzé en grimpant dans les arbres, afin de pouvoir jouer à Tarzan par la suite, et gagner un peu de vitesse en sautant de lianes en lianes - comment ça, ça fait cliché ? - le tout, sans armes. Il fallait dire que Gael avait prévu de se rendre à la bibliothèque du village ce matin là, pour voir Zeppelin, cette jeune femme qui l’intriguait de part son comportement, et que lorsqu’il s’était réveillé, il avait complètement oublié de prendre ce qu’il lui fallait. C’était d’ailleurs bien la première fois. Bref ! Il avait tout de même réussi, par il ne sait quel moyen, à leur échapper. L’heure du repas avait peut-être sonnée… Oui, aujourd’hui il n’avait pas vraiment été utile dans son rôle de chasseur. Après être passé à la bibliothèque, ce petit moment lui ayant redonné un peu le sourire, le pauvre Gael se fit piquer par une araignée, dont il avait déjà la phobie. En y réfléchissant, il n’avait aucun problème avec les serpents, les insectes, etc… mais les araignées.. Ça c’était quelque chose ! Ces sales bêtes velues, et grosse, et moche, et vous voyez quoi ? Et pour cause. Lorsqu’il avait huit ans, le petit garçon de l’époque se réveilla en pleine nuit, sentant quelque chose lui chatouiller le bras. Vous avez deviné ce que c’était je pense ? Une grosse et immonde araignée se baladait sur lui, tranquillement, comme si de rien n’était. Depuis, ça l’avait un peu traumatisé, c’est vrai. Il s’était empressé de rentrer chez lui, dans son petit bungalow, et s’était occupé de tout ça, en espérant que tout irait bien. Il n’était pas médecin, mais savait se débrouiller. Disons que c’est le métier qui faisait ça.. Et en fin d’après midi, il s’était promené un peu, sachant pertinemment que des gens arrivaient toujours à se perdre, en plein milieu des dinosaures. Il n’avait jamais compris pourquoi, ni comment, des gens pouvaient être intéressés par ces animaux là, mais étaient-ce seulement des animaux ces créatures-là ? Le pire pour lui, restait tout de-même les habitants. Pourquoi vivre sur une île remplie de dinos ? D’accord.. Il était beaucoup plus facile d’entre ici que d’en ressortir. Certains devaient même être nés ici à vrai dire… C’était assez flippant. Bref ! Il n’avait rencontré personne, et c’était tant mieux, car il n’avait pas envie de jouer une énième fois au super héros, quoi que le rôle pouvait être assez plaisant en fin de compte.. Et maintenant, il se retrouvait allongé sur son lit, en train de penser à tout ça.

Une soudaine envie d’une petite ballade presque nocturne le prit, et aussitôt pensé, aussitôt fait. Ni d’une, ni de deux, il se leva, prit tout ce qu’il lui fallait en cas de pépin, ayant bien retenu la leçon le matin-même. Il avait à présent besoin de se changer les idées, de ne plus penser à sa journée, qui aurait pu aller beaucoup mieux, si au moins, il avait eu ses fichues armes sur lui, il aurait pu avoir le plaisir de tuer une de ces sales bêtes. Gael ne savait pas encore où il allait se rendre précisément, mais il s’en moquait. Il y a des fois, ou vous avez juste besoin de marcher, sans vous soucier du reste. C’est ainsi qu’il se retrouva près de la fontaine, fixant toujours droit devant lui, et ne remarquant donc pas qu’il venait de marcher sur un papier, papier que poursuivait une jeune femme. La jeune femme s’empressa de lui faire remarquer qu’il marchait sur ce bout de papier qui lui appartenait. Lorsqu’elle leva la tête vers lui, Gael reconnu tout de suite ce visage. Il l’avait sauvé lorsqu’elle s’était perdue dans la jungle. Comment oublier ce beau visage après tout ? Ce n’était tout simplement pas possible. Mais il s’était toujours montré distant, cherchant presque à éviter tout le monde, à cause de ses convictions vis-à-vis de sa maladie, pensant qu’elle reviendrait, une nouvelle fois, au galop, d’ici peu. C’était plus fort que lui, il ne désirait de ce fait, pas trop s’attacher. Mais là, le destin avait décidé de les faire se rencontrer, pour la seconde fois, et cette fois-ci, pas de dinosaures aux alentours.. Tant mieux ! Mais allait-il chercher à s’enfuir le plus rapidement possible, pour éviter un quelconque attachement, de l’un ou de l’autre côté ? Ou allait-il prendre ses jambes à son coup, et passer un peu de temps avec elle ? Tout en réfléchissant, il constata qu’il n’avait toujours pas lever le pied de la feuille sur laquelle il marchait. Il s’empressa donc d’ôter son pied, afin que la jeune femme puisse prendre ce qui lui appartient. Bizarrement, il ne savait pas quoi lui dire, et se contenta de balbutier.

GAEL ▬ Euh.. Désolé… Je ne regardais pas où je mettais les pieds..


{ HJ : désolée pour le temps de réponse, mais bon, j'ai du m'absenter du fofo pour régler des choses personnelles. Tu m'en veux pas hein ? M'enfin, mieux vaut tard que jamais ! xD }

(Ce n’est pas grave ( ; Et puis, comme tu le dis, vaut mieux tard que jamais)

Il y a des jours comme ça, où rien ne va. Catastrophe sur catastrophe, fatigue, stress, on se sent complètement inutile, bien que cela ne soit qu'une illusion. C'est bien dans un tel état d'esprit qu'Hayden était. Complément désorienté, ayant l'impression que, quoi qu'elle puisse faire, cela lui retombera dessus avec des conséquences. Elle aurait tellement aimé quand quittant son boulot, toute sa malchance resterait là-bas. Hélas en voyant ses feuilles s'envoler comme des feuilles mortes, il ne lui fallut pas longtemps pour comprendre que sa chance l'avait vraiment quitté pour la journée. Alors, oui, elle était assez énervée et peu importe qui aurait pu se retrouver face à elle dans un moment de doute, cette personne sera passé sous sa colère. Ramassant ses feuilles à toutes vitesses, la jeune femme ne pouvait s'empêcher de pestiférer dans sa barbe. Ce qui pouvait bien la pousser à bout après ses frères, c'était bien une journée comme celle-ci. Heureusement que demain elle travaillait avec Fred, cela calmera un peu l'ambiance du cabinet. Peut-être y aura-t-il une super intervention ? Essayant de positiver le plus possible, elle ramassa les dernières feuilles quand une de celle-ci se retrouva sous le pied de quelqu'un. Ce fut de trop et Hayden ne pu s'empêcher de rétorquer assez brutalement tout en avançant près de la feuille et de l'inconnu. Son sac sur son épaule gauche, les feuilles sur l'épaule droite, on avait vraiment l'impression qu'elle revenait du parcours du combattant. Levant le regard vers le visage de la personne, elle sentit toute sa colère s'évanouir en identifiant le jeune homme. Elle se sentait pitoyable, honteuse. Peut-être que si cela avait été une autre personne serait-elle toujours aussi furax, mais voilà qu'elle se retrouvait nez-à-nez avec l'homme qu'elle avait cherchée depuis plusieurs jours et qui l'avait sortie de la jungle. Pour elle, bien que cela soit un peu grossit, il l'avait littéralement sauvé. Depuis son enfance, elle a une certaine réticence en ce qui concerne cette jungle, tout comme tout ce qui concerne cette île. C'était pourtant chez elle ici, mais avec l'arrivée de ses grosses bêtes, c'était différent. Pourquoi n'était-elle pas partie avec ses frères ? Pour ne pas laisser sa mère seule, ici. Et puis, il y avait beaucoup de personnes à qui elle tenait et partir où ? Elle ne connaissait rien d'autre qu'ici. Comme elle aimerait faire le tour du monde. Visité Paris, Londres et pourquoi pas le Texas. Enfin, c'est bien joli de rêver, mais ne fallait-il pas oublier de garder les pieds sur Terre.

« Euh.. Désolé... Je ne regardais pas où je mettais les pieds.. »

Tirée de ses songes par sa voix, la jeune femme n'avait pourtant pas réussi à retirer son regard du sien. Toutefois, elle se reprit en le voyant bouger son pied. Se baissant pour récupérer sa feuille, elle se sentit un peu gêné, oubliant toutes ses choses qu'elle avait décidée de lui dire le jour où elle le retrouverait. Remettant la dernière feuille avec les autres, elle se racla un peu la gorge, esquiva ses regards en fixant ses bouts de papiers, comme-ci ils avaient une réelle importance pour elle. Alors que, au fond-elle, la réelle importance était de lui parler, de ne pas créer de silence entre eux. Elle aurait vraiment préférée se retrouver face à quelqu'un qu'elle n'aimait pas ou qu'elle connaissait que trop bien, car à ce moment même, elle ne savait pas du tout comment réagir. Cet homme l'intriguait, elle avait envie de le connaître, il l'attirait aussi physiquement qu'à l'intérieur, mais voilà, elle était comme impressionné. Un peu comme une adolescente face au garçon qu'elle aime depuis plusieurs jours, mais qui rougit à chaque fois que celui-ci la regarde. Ok, c'est un peu nul comme comparaison, mais c'est ainsi qu'elle se voyait. N'étant plus une étudiante, Hayden se reprit, inspira discrètement comme pour se donner un quelconque courage inutile avant de se lancer.

« Non, ce n'est rien. Je... Je n'aurais pas dû vous parler comme je l'ai fais, désolé... »

Super, c'est limite si elle ne l'invitait pas à repartir tout de suite. Elle l'avait cherchée depuis plusieurs jours et à la seule chose qu'elle trouve à faire c'est l'inviter à repartir comme un fantôme. Fille stupide ! et si elle arrêtait de se comporter comme une gamine ? Si elle redevenait la Hayden sûre d'elle et qui fonce tête baissée ? De toute façon, elle n'avait rien à perdre. Il était, certes, très attirant, mais cela ne voulait absolument rien dire. Il avait des yeux magnifiques et surement déjà une copine... Levant discrètement ses yeux au ciel à sa pensée, Hayden tapota sur ses feuilles et remit correctement son sac sur son épaule qui tombait doucement. La vache, qu'est-ce qu'il était lourd !

« Vous êtes un vrai fantôme, le savez-vous ? Cela fait plusieurs jours que je vous cherche pour vous remercier de ce que vous avez fait... Enfin, le fait que vous m'avez aidé à sortir de la jungle. »

Elle esquiva un petit sourire, ne voulant pas paraître pour une folle qui n'a pas arrêtée de le chercher pendant tous ses jours sans relâche. C'était surement assez gros de dire qu'elle l'avait cherché pendant plusieurs jours, disons qu'elle avait regardé pas mal de personnes dans la rue pour voir si son visage n'était pas présent. Mais elle n'avait pas non plus demandé à tout le monde, elle n'avait pas posté des descriptions physiques sur les arbres -bien que l'idée ne soit pas pour lui déplaire- et n'avait pas cherché un avis de recherche. Elle avait aussi eu beaucoup de boulot et par moment, elle en oubliait complètement qu'elle cherchait quelqu'un. Peut-être l'avait-elle déjà croisé dans la rue sans même s'en apercevoir. Dans tous les cas, il était à présent face à elle. La journée allait peut-être bien se terminer en fin de compte.

« Et bien, merci de m'avoir aidé. Qui sait ce qui aurait pu m'arriver là-bas avec toutes ses bestioles qui rodent. Je n'ai pas prévu de mourir pour l'instant et encore moins tué par un animal normalement mort il y a des millions d'années ! »

Elle avait retrouvé confiance en elle, tout comme sa langue. Bien que caché par la visière de sa casquette, elle savait qu'il pouvait ses regards qui se posaient assez fréquemment sur les trais de son visage. L'image qu'elle avait gardé de lui était exactement la même. Un visage qui ne l'avait quitté. Jetant alors un petit regard autour d'elle, Hayden s'attarda sur la fontaine qui brisait le silence qu'il pouvait y avoir autour d'elle.